Le viaduc de l’Indre
Entre Veigné et Sainte-Maure-de-Touraine, l’autoroute A10 franchit deux vallées majeures par l’intermédiaire de viaducs : l’Indre et le Courtineau.
LA CONSTRUCTION DU VIADUC DE L’INDRE
Actuellement, le franchissement des deux principales vallées s’effectue pour chacun des sens de circulation par un viaduc indépendant. Ces viaducs existants ne peuvent pas être élargis du fait de la structure de leurs tabliers et plus généralement, de leur dimensionnement qui ne permet pas de porter la charge supplémentaire apportée par l’ajout d’une voie. Le projet prévoit donc de créer un viaduc supplémentaire pour accueillir l’un des deux sens de circulation (3 voies). Les viaducs existants seront réaffectés à l’autre sens de circulation.
Le viaduc de l’Indre est localisé dans la grande couronne urbaine de Tours entre les communes de Monts et Montbazon. À ce niveau, l’A10 est en jumelage avec la LGV-SEA qui se situe à l’est du viaduc autoroutier. Ce viaduc se développe sur 185 mètres de longueur à un niveau altimétrique peu élevé.
Compte tenu de la configuration du site et des contraintes techniques et environnementales, le nouveau viaduc se situe à l’ouest des viaducs existants, au droit de l’Indre. D’une longueur de 203 mètres, il est porté par trois piles.
Étape 1 - Réalisation des fondations et création des piles et des culées

Pour débuter les travaux de construction du nouveau viaduc de l’Indre, il convient de réaliser des batardeaux, créés à partir de palplanches, qui ont pour fonction de mettre des zones hors d’eau.
Ces batardeaux permettent de réaliser les fondations des appuis (piles et les culées) à sec et ce, pendant toutes les phases d’exécution : le ferraillage, le coffrage et le bétonnage. ,
La circulation est maintenue sur les viaducs existants en 2x2 voies, dans chaque sens de circulation.
Étape 2 - Création du tablier – lançage de la charpente en poutres métalliques

Une fois les piles et culées construites ainsi que les remblais réalisés, les éléments de la charpente sont montés à l’arrière des culées, sur les remblais constituants les rampes d’accès au nouveau viaduc. La charpente est constituée de quatre poutres métalliques.
L’ossature équipée d’un avant bec permet de « lancer » la charpente sur ces appuis, grâce à des vérins de poussage et des câbles de lancement.
Étape 3 - Création du tablier – Réalisation de la dalle béton

Une fois la pose des poutres métalliques formant la structure du tablier réalisée, des dalles en béton préfabriquées sont posées à l’aide d’une grue.
La dernière étape de la construction de la structure est la réalisation du hourdis (dalle béton), un ferraillage est mis en place, puis le hourdis est coulé.
Étape 4 - Création du tablier – Réalisation de l’étanchéité et de la chaussée

Une fois la dalle béton (hourdis) coulée, une chape d’étanchéité en feuilles préfabriquées est mise en place afin de réaliser l’étanchéité du nouvel ouvrage. Le revêtement de la chaussée est ensuite réalisé.
Pour finaliser, le marquage au sol est fait et les dispositifs de retenue sont mis en place.