
[INTERVIEW] Zoé Gaultier, une préventrice au service de l'environnement
Zoé Gaultier est préventrice environnement. Sur le chantier, elle veille à la bonne application de la règlementation environnementale pour le compte du maître d’ouvrage VINCI Autoroutes sur les 24 km d’aménagement de l’A10 entre Veigné et Sainte-Maure-de-Touraine.
[Extrait du magazine HORIZON A10 n°11 : Dernière ligne droite]
Quelles sont vos missions sur le chantier ?
Je suis les yeux du maître d’ouvrage pour les aspects environnementaux sur le chantier. Mon travail consiste à faire le lien entre VINCI Autoroutes et l’entreprise qui réalise les travaux. Pour cela, je fais des visites de terrain chaque semaine pendant lesquelles je vérifie une liste de points précis. La base de tout, c’est la propreté et le rangement. Si un chantier est ordonné, le reste découle facilement.
Comment sensibilisez-vous les professionnels du BTP aux enjeux environnementaux ?
Pour qu’un chantier se passe bien d’un point de vue environnemental, il faut anticiper. J’échange beaucoup avec les compagnons, chefs de chantier et conducteurs de travaux. Je questionne les phases de travaux à venir et je vérifie que toutes les précautions soient mises en place avant le début de travaux. Par exemple, les dates d’intervention, le matériel utilisé, le nettoyage des outils, etc. Au fil des années, je vois les compagnons davantage sensibilisés. On va beaucoup plus loin que ce que l’on faisait il y a quelques années.
Quelles sont les particularités de ce chantier ?
Habituellement, les chantiers se résument à un site restreint. Ici, du fait de sa taille, ce chantier est très divers d’un point de vue environnemental. Il est traversé par plusieurs cours d’eau auxquels je suis particulièrement attentive. Par exemple, dans la vallée de l’Indre qui est une zone inondable, nous allons plus loin que la règlementation en incitant les entreprises à minimiser les stockages encore plus qu’ailleurs. Dans la vallée de Courtineau, nous avons couvert le cours d’eau et installé des protections en géotextile pendant la réalisation du tablier du viaduc. On s’adapte aussi au climat. Dernièrement, nous avons eu des étés très secs. On est attentifs aux poussières à la fois pour le voisinage et pour l’environnement. Pour résumer, c’est du sur-mesure : le chantier s’organise autour des spécificités de chaque site.
Zoé Gaultier, préventrice environnement, IRPL
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