Aller au contenu principal
A10 : aménagement à 2x3 voies entre Veigné et Sainte-Maure-de-Touraine
Philippe Xolin, Colas Techniciens de laboratoire : test de drainabilité des nouveaux enrobés
Travaux
13 janvier 2023

[INTERVIEW] Philippe Xolin, le garant d’une organisation de haute précision

Philippe Xolin est conducteur de travaux pour l’entreprise Colas Grands Travaux. Il est chargé de mettre en œuvre les nouveaux enrobés entre Veigné et Sainte-Maure-de-Touraine. Il nous explique la nécessaire course contre le temps pour mener à bien ces travaux structurants.

[Extrait du magazine HORIZON A10 n°10 : L’autoroute fait peau neuve !]

Comment s’organisent des travaux d’enrobés sur un chantier de cette ampleur ?

La préparation est déterminante. Elle démarre deux mois avant le début des travaux et consiste à sécuriser nos approvisionnements en matériaux (granulats et bitume) et en personnel (en interne, co-traitance et sous-traitance). Le maître d’ouvrage VINCI Autoroutes nous fournit les plages horaires disponibles pour les travaux en fonction des prévisions de trafic. On définit ensuite les conducteurs de travaux qui organisent les ateliers jour par jour avant l’arrivée des chefs de chantiers et chefs d’équipes. 90 % de l’organisation doit être orchestrée avant de démarrer. Après, on n’a plus le temps.

Une fois la préparation achevée, comment s’organise sur place le chantier ?

Nous avons deux étapes distinctes : la restructuration et le rechargement. La restructuration consiste à raboter les voies existantes (l’ancienne voie lente et la voie rapide). Puis, nous appliquons la couche de roulement avec un enrobé à propriétés phoniques sur toute la section courante. C’est le rechargement. À l’automne 2022, nous avons rencontré des problématiques exceptionnelles – comme beaucoup de Français – avec la grève des raffineries qui nous fournit le bitume. La météo (une période orageuse et les restrictions d’eau) nous a aussi contraint à nous adapter. Chaque jour, nous devons être réactifs et faire face aux aléas.

Quel type de personnel est mobilisé ?

On s’accompagne à la fois de personnels spécialistes de l’autoroute qui viennent de toute la France et de ressources locales qui connaissent le chantier. Il y a une sorte d'émulation qui opère grâce à des compétences complémentaires. C’est une vraie logistique puisqu’il a fallu expliquer la géographie du terrain, les règles de sécurité, les insertions dans les zones de balisages, etc. Tous doivent être opérationnels quelques heures après leur formation.

Quelle est la particularité de ces travaux d’enrobés ?

Nous avons beaucoup travaillé de nuit : quand la circulation est basculée en début de soirée, on sait que l’on doit rendre l’autoroute coûte que coûte à la première heure le lendemain. C’est une course contre la montre. En plus, nous évoluons dans un espace restreint avec des normes de sécurité renforcées. Les compagnons doivent aussi s’habituer à dormir le jour et travailler la nuit. Au printemps prochain, nous terminerons les enrobés, de la barrière de Sorigny jusqu’à l’échangeur de Sainte-Maure-de-Touraine (n°25). Une grande partie des compagnons aura déjà travaillé sur la phase 1 et leur retour d’expérience va nous servir énormément.

   Et aussi :
   > Enrobés : allier sécurité et performances acoustiques
   > Le 10e numéro du magazine HORIZON A10 est sorti !

 

 

 

 

 

 

©crédits photo : VINCI Autoroutes ; Caroline Gasch