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A10 : aménagement à 2x3 voies entre Veigné et Sainte-Maure-de-Touraine
Sur le chantier de l'A10, 72 personnes on retrouvé le chemin de l'emploi Claude Vigne, compagnon en insertion Arnaud Bailly, encadrant, Colas Projects
Emploi, insertion
2 novembre 2022

[REGARDS CROISÉS] Claude et Arnaud, il n’y a pas d’âge pour apprendre !

A 56 ans, Claude Vigne a été embauché en insertion professionnelle sur l’aménagement de l’A10 entre Veigné et Sainte-Maure-de-Touraine. Son statut de sénior n’a rien entaché à sa volonté d’apprendre et de se former. Sur le chantier, il est encadré par Arnaud Bailly, conducteur de travaux chez Colas. Ce dernier duo, rempli d’entrain et d’envie, clôt notre série REGARDS CROISÉS sur l’insertion professionnelle.

Quelles sont vos missions sur le chantier ?


Claude. Je travaille sur le chantier depuis début 2020. J’ai commencé en tant qu’ouvrier routier dans les assainissements (pose de drains, fossés, etc.). Je connais le métier depuis longtemps parce que je travaille depuis 1986 sur des chantiers en intérim. Je préfère les travaux publics au bâtiment. Ce chantier autoroutier est très intéressant parce que ce sont de grands travaux. C’est plus varié, on touche à tout !

Arnaud. En tant que conducteur de travaux, j’ai accueilli plusieurs personnes en insertion. Claude est entré ici avec plein d’envie, c’est vraiment agréable de travailler avec des gens comme lui. Son profil senior est assez commun car plusieurs compagnons arrivent en fin de carrière. J’adapte les tâches en fonction de l’âge des personnes : on va plutôt donner aux seniors des tâches moins physiques et, à l’inverse, plus physiques aux plus jeunes.

Comment s’est passée l’intégration au sein de l’entreprise ?


Claude. Ça s’est bien fait. Je suis dans l’équipe d’Arnaud depuis le début. J’ai été bien accueilli. Il y a une bonne ambiance avec les collègues. Il n’y a pas de différence au sein de l’équipe.

Arnaud. Ça a été très facile. Claude s’est entendu tout de suite avec tout le monde, même s’il ne causait pas beaucoup au début ! Maintenant, il s’est vraiment ouvert. Quand on lui demande quelque chose, il le fait bien. Il n’hésite pas à poser des questions quand il ne sait pas et ça, c’est important. Il n’y a pas de question bête. Pour les travaux d’enrobés qui ont débuté fin septembre, il m’a dit « je veux être là, je veux continuer, je ne veux pas partir ». C’est vraiment quelqu’un qui est plein d’envie.

Claude, quelles compétences avez-vous acquises ?


Venir sur le chantier a été dans la continuité de ce que je faisais. Même si je connais le TP, j’ai appris beaucoup de choses que je n’avais pas fait ailleurs. J’ai aussi fait une formation en alternance avec le GEIQ BTP 37*. J’ai eu mon diplôme de maçon VRD (voirie et réseaux divers), le Certificat d'aptitude à la conduite en sécurité (CACES) et mon titre de salarié sauveteur secouriste du travail (SST). Dans l’organisation, on a des chefs mais on est autonomes. J’aime bien les responsabilités. Arnaud pourra confirmer que je suis toujours intéressé, je me suis toujours posé des questions. Je suis toujours en train d’apprendre et d’évoluer.
* Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification dans le BTP en Indre-et-Loire

Arnaud, que retirez-vous à encadrer des personnes en insertion ?


Je suis fier d’encadrer des gens comme Claude, fier de l’investissement qu’ils ont montré et de l’investissement que j’y ai mis. Il y a des gens avec qui ça n’a pas marché, d’autres avec qui ça a fonctionné. On ne sait pas tout faire on en apprend tous les jours. C’est moi qui ai proposé à Claude de suivre une formation. Il a la pratique mais il lui manquait un peu de théorie. Je lui ai demandé avant s’il voulait le faire. Je ne voulais surtout pas le forcer. Quand il est revenu, il m’a dit « j’ai appris beaucoup de choses ». On sent tout de suite ceux qui ont envie d’apprendre, qui ne savent pas tout mais qui ont envie d’évoluer. Ce sont des gens qui sont tout le temps dans l’ombre et qu’on ne reconnaît pas à leur juste valeur. C’est bien de valoriser des gars comme ça.

Et après ?


Claude. Je veux rester dans les travaux publics. J’aurais été intéressé de continuer dans l’équipe d’Arnaud après ce chantier mais je ne suis pas mobile contrairement à lui qui travaille en grand déplacement. Je vais donc plutôt continuer le TP dans la région. Mon CV a été envoyé pour travailler sur d’autres travaux.

Arnaud. Quand on aura fini les travaux sur ce chantier, je vais le proposer en tant qu’intérimaire dans la région. On le connait déjà donc ce sera très facile de le replacer. S’il finit vendredi, il attaque lundi ailleurs !
 

Engagés pour l’emploi
Sur le chantier d’aménagement de l’A10 entre Veigné et Sainte-Maure-de-Touraine, des clauses d’insertion professionnelles sont intégrées dans les contrats de travaux. VINCI Autoroutes a signé une convention de partenariat en février 2019 avec des acteurs de l’emploi, de l’insertion et de la formation. Autour du CREPI Touraine, des partenaires locaux s’engagent pour informer, accompagner et former les personnes désireuses de retrouver le chemin de l’emploi. Depuis le début du chantier, l’insertion professionnelle a bénéficié à 72 personnes.

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©crédits photo : VINCI Autoroutes ; Caroline Gasch